Le Dragon Rouge

Citation :

C’était comme si le feu, le ciel, la terre et la mer ne faisaient plus qu’un sous les étoiles.

• NOM & PRÉNOM: Mei, Juan Tao

• SURNOMS ÉVENTUELS: Biāo, qui est en réalité son nom de Dragon

• RACE: Dragon

• AGE: Des millénaires sans doute, mais elle ne les compte plus… Elle a cependant l’apparence d’une femme d’une vingtaine d’années.

• SEXE & ORIENTATION SEXUELLE: Juan est bel et bien une créature féminine, cependant, elle n’est pas capable de déterminer quoi que ce soit sur sa sexualité, ce n’était pas une chose courante de là où elle vient.

Les pouvoirs de Juan sont malheureusement très limités. Aussi, elle ne peut en faire usage que d’une façon restreinte, car leur utilisation entre en collision avec le sceau que les bride, provoquant ainsi de fortes douleurs dans son dos. Elle reste néanmoins une pyrokinésiste douée.

• Par ses mains et ses pieds peuvent sortir plusieurs gerbes de feu, d’une longueur d’environs un mettre cinquante à deux mètres.
• Elle est simplement capable d’augmenter la température de son corps, le rendant difficilement supportable au touché pour une personne extérieur.
• Elle peut aussi faire sortir des flammèches de sa bouche, celles-ci ayant une taille qui varie entre cinquante centimètres et un mètre.

Juan a indubitablement le type asiatique. Les trais fins, un visage doux et harmonieux. Ses yeux en amandes sont d’un noir profond, et reflètent une douceur sans limite. Un nez droit, des lèvres charnues, Juan a tout d’un joli brin de femme. Ses cheveux ébènes lui tombent jusqu’aux hanches. Pas très grande, elle mesure environs un mettre soixante cinq. Sa silhouette est fine et élancé, presque frêle, mais elle dégage néanmoins une certaine assurance, c’est un dragon après tout. Son dos est recouvert d’un immense tatouage en forme de dragon asiatique, soit le sceau où sont enfermés tous ses pouvoirs d’antan. Par conséquent, on peut considérer son dos comme sa plus grande faiblesse, parfois elle ressent même une furieuse douleur, semblable à une brûlure. Elle ne sait pas exactement pourquoi, mais elles surviennent lorsqu’elle utilise le peu qu’il lui reste de magie. Aussi, la dragonne ne vieillit pas, du fait de son appartenance à un univers divin, mais cela ne veut pas dire qu’il est impossible de la tuer, son enveloppe corporelle ne change pas, contrairement à son esprit.

Juan a beau avoir eu un des rôle les plus important dans la préservation de l’humanité, elle n’en est pas moins complètement ignorante et naïve. D’une bonté incroyable, elle ne sait pas grand chose des vices des hommes et des autres, ni même de leurs guerres et de leur conflits. Elle ne connaît rien au sexe, ou tout ce qui peut constituer l’envie d’un habitant de Wortheim. Elle est tout de même loin d’être bête et sans défense. Au contraire, elle a l’esprit très vif, et est très réactive. Ensuite, elle sait également se défendre, malgré ses pouvoirs restreint. Ne vous y trompez pas, elle sait reconnaître un être malintentionné, et capte également leurs auras. Parfois impulsive, elle est aussi imprévisible que son élément, et peut passer de l’état de douceur à celui de redoutable guerrière. Car oui, bien qu’elle ne connaisse pas le fonctionnement d’un Homme, elle a bien compris que tous ne lui veulent pas que du bien. Alors, c’est à Wotheim qu’elle a développer son sens de la méfiance et de la crainte. Il est difficile d’acquérir sa confiance, ou bien de lui faire parler d’elle.

Il y a très longtemps, les Cinq Dragons veillaient sur les Univers dans une paix parfaite. Chacun avait son rôle : Biāo, le Dragon Rouge, donnait le feu pour réchauffer les cœurs, Kǎn, le Dragon Vert offrait des récoltes abondantes et permettait aux Hommes de tenir tout l’hiver, Yuān, le Dragon Bleu leur octroyait la pluie pour entretenir leur plantations, et Qì Pào, le Dragon Blanc faisait virevolter leurs âmes vers des aventures toutes plus folles les unes que les autres.
Xié, le Dragon Noir quant à lui, était l’anneau qui les reliait chacun entre eux. Grâce à lui, leur règne était une harmonie sans faille.
Mais un jour, le ciel s’assombrit, les nuages devinrent grisâtres et tristes. Une âme pervertie entra dans le royaume des Dragons, celui-ci pourtant inaccessible aux mortels. Xié réalisa rapidement qui venait d’entrer dans son domaine. Yen-Vang, le roi des Enfers, le démon le plus fourbe qu’il puisse exister était venu, avec en tête des idées toutes plus vicieuses les unes que les autres. Il demanda à s’entretenir avec le Dragon Noir, qui accepta, plein de méfiance. L’entretient durant plusieurs heures, sous les regards anxieux des Quatre, qui n’avaient pu assister à l’entrevue.
Au bout d’une interminable attente, Xié rejoignit enfin ses quatre compagnons. Il leur expliqua qu’il avait fait un pacte avec le démon, que celui-ci était prêt à rendre leur tache plus simple s’ils acceptaient tous de lui remettre leur pouvoirs. Les Quatre s’offusquèrent, et refusèrent catégoriquement. Jamais il ne fallait faire confiance à un démon.
C’est à ce moment là que le Dragon Rouge remarqua que quelque chose n’allait pas chez Xié. Une lueur de folie semblait traverser son regard. Il était trop tard. Il était perverti. Le Roi des Enfers avait contaminé son âme. Comprenant alors qu’il n’obtiendrait rien de gré, le Dragon Noir envoya toute sa puissance sur les Quatre, prit d’une furie sans limite. Il jura que plus aucun ne pourrait jamais rendre l’eau pure, l’herbe verte, le vent frais, ou le feu rassurant tant qu’ils refuseraient de se soumettre à son nouveau pouvoir. Ainsi, avait-il vendu son âme en échange d’une puissance sans limite.
Satisfait, le démon transforma les dragons en Humains, scellant ainsi leur pouvoirs ancestraux dans des corps chétifs, et les condamnant à la faiblesse. Il leur infligeant ensuite le châtiment suprême : celui de l’Exil. Chaque dragon fut envoyé dans un Univers différent, privé de ses forces, avec l’impossibilité de faire machine arrière. Ainsi commença le calvaire pour les Quatre, jusqu’à présent inséparables…

[…]

Elle sentait un mal de crane lui transpercer le cerveau. Elle porta alors sa main sur ses yeux pour les protéger d’une lumière désagréable. Sa main…frêle, pâle, dépourvue de griffes. Elle toucha alors son visage sans écailles, ses cheveux qui avaient remplacé sa crinière. Humaine. Biāo avait été réduite à l’état de mortelle. Celle qui incarnait autrefois la puissance des flammes ardentes n’était plus qu’un petit bout de femme, perdue dans un monde dont elle ignorait tout.
Elle tenta de se relever, toujours aveuglée par ce qui semblait être une torche. Du feu. Au moins, elle ne serait pas complètement démunie. Titubante et nue, elle croisa un homme, et lui demanda où elle était. « Wortheim », dit-il, avant de partir. Puisque le sort en avait décidé ainsi, et qu’elle n’avait pas d’autre choix, elle ferait donc en sorte de s’intégrer dans ce monde nouveau, et se jura de retrouver sa place de Grand Dragon Rouge parmi les cieux…